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MATERNITE DE LESPARRE MEDOC : non à la fermeture
19 mars 2012

article sud ouest du 18 /03

Publié le 18/03/2012 à 06h00
Par Maud Rieu
   
Prochaine maternité à une heure de route

Hier, 350 personnes ont manifesté contre la fermeture du service obstétrique de la clinique.

En tête du cortège de la manifestation, des enfants nés dans la maternité menacée.
En tête du cortège de la manifestation, des enfants nés dans la maternité menacée. (photo m. r.)

La manifestation était annoncée comme l'un des temps forts pour tenter de sauver la maternité de Lesparre, menacée de fermeture. Le résultat fut à la hauteur des attentes : près de 350 personnes se sont réunies hier après-midi dans les rues de la sous-préfecture médocaine, pour faire entendre leur voix. En tête de cortège, des mamans, papas, grands-parents et surtout beaucoup d'enfants affublés de pancartes « né à Lesparre ».

Partie de la sous-préfecture, la foule a rejoint la clinique, bercée par des chants créés pour l'occasion, tel que « Je ne veux pas l'aumône, je ne veux pas déranger, je veux juste une maternité pour pouvoir accoucher, en toute sécurité. »

L'isolement des parents

Ces quelques paroles soulignent les craintes des familles médocaines, pour qui la fermeture du service obstétrique de la clinique serait une catastrophe. La seule solution serait effectivement d'évacuer les mères vers les services cliniques de la Communauté urbaine de Bordeaux pour accoucher, soit à plus d'une heure de trajet sur une route difficile et dangereuse.

Pour l'instant, la fermeture du service obstétrique n'est pas officielle, mais le contexte économique dans lequel est plongée la maternité laisse entrevoir peu d'alternative : sur les deux gynécologues qui travaillaient dans le service, l'un est parti à la retraite et l'autre a démissionné. Et le nœud du problème demeure le bras de fer entamé entre le Pavillon de la Mutualité qui dirige la clinique et l'Agence régionale de la santé (ARS) placé sous l'égide de l'État.

D'un côté, l'ARS demande au Pavillon une stabilisation des deux services publics assurés par la clinique avant de lui donner les fonds dont il a besoin. De l'autre, le Pavillon traîne les pieds quand les services de l'ARS lui demandent un droit de regard sur la maternité et les urgences.

« La clinique connaît de plus une crise sans précédent entraînant une restructuration des services de l'établissement », ajoute le collectif 33, groupe de soutien créé pour sauver la maternité.

Une période d'élections

Cette lutte sociale se déroule dans un contexte de période électorale avec les législatives et devient ainsi l'un des thèmes central de la campagne. Hier après-midi, de nombreux maires, dont Bernard Guiraud, édile de Lesparre, mais aussi Pascale Got, députée PS et conseillère générale, et plusieurs représentants de partis politiques, comme le candidat UMP aux législatives David Gordon-Krief et son suppléant Jacques Durieux, étaient présents pour manifester aux côtés des familles inquiètes.

En février, la députée Pascale Got avait adressé un courrier à l'ARS, courrier cosigné par vingt-deux maires médocains, pour tenter de débloquer la situation. Ils se rencontreront le 20 mars. Même si la solution ne se trouve pas uniquement entre les mains des élus locaux, leur soutien risque de peser sur les décisions à venir. De quoi donner de l'espoir aux Médocaines sur le point d'accoucher…

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