article journal du médoc du 10/02

On se presse au chevet de la clinique de Lesparre

À entendre les discours du Pavillon de la Mutualité, de l'Agence régionale de santé et des élus, tout le monde souhaite pérenniser la clinique de Lesparre. Tout va bien donc ?

« L'arrondissement de Lesparre est le seul d'Aquitaine (sur dix-neuf arrondissements) qui n'est pas doté d'un hôpital public. Compte tenu de cette anomalie, il est important que l'État s'engage clairement pour assurer la continuité des soins sur ce territoire, quoi qu'il arrive », estime Joan Taris, conseiller régional (groupe Forces Aquitaine) et délégué départemental du MoDem. Pour avoir discuté en aparté avec Nicole Klein, directrice générale de l'Agence régionale de santé (ARS), venue présenter le projet régional de santé mardi 7 février à la Région, il n'a pas senti chez elle la volonté de s'engager trop loin concernant le devenir de la clinique mutualiste de Lesparre.

« Nous souhaitons conserver la maternité »

Deux discours se heurtent. Celui de l'ARS selon lequel les difficultés chroniques de l'établissement (nos éditions précédentes) ne relèvent pas d'un problème de moyens financiers, mais de la volonté et de la capacité du Pavillon à recruter des personnels ; il faut trouver deux obstétriciens pour la maternité, suite à une démission et un départ à la retraite. Et puis, il y a l'argumentaire du Pavillon de la Mutualité, dont Joan Taris a rencontré le directeur, qui consiste à dire que la maternité remplit une mission d'intérêt général et doit donc bénéficier d'une subvention d'équilibre de la part de l'ARS, établissement public d'Etat. Subvention qui n'aurait pas été versée en 2011, soutient le Pavillon de la Mutualité. Jeu de poker menteur ?